Author Archives: Charles Nérot

Le Rubis au départ de Sainte-Maxime

Sainte MaximeHop on est parti avec le Stade Laurentin Plongée pour une escapade dans le Var pour plonger sur une des plus belles épaves, j’ai nommé le Rubis. Le club de destination H2O est sur le port de Sainte Maxime. La météo, même si elle n’est pas au beau fixe, est satisfaisante. Bref un bon plan se prépare.
Le départ bateau est prévu à 8h30. On arrive donc à 8h10 histoire d’avoir le temps de se préparer. Au final on partira plutôt vers 9h… Non sans avoir mis dans le placard qui sert de local les sacs qui ne sont pas les bienvenue à bord (pas glop quand il y a plus d’une heure de navigation dans chaque sens). Le bateau n’a pas l’air super bien entretenu non plus…
Au passage, aucune vérification du niveau des différentes personnes… Ne parlons donc même pas de certificats médicaux ou autres…
Arrivé sur site, les surprises continuent avec un balisage du Rubis à faire par… Nous ! Donc une société commerciale demande à ces clients de faire la sécu… Bon… Au final la palanquée de Pierre-G, Patrick et Christophe se dévouent, ou plutôt sacrifient leur plongée. Car la balise lancée du mauvais coté de l’épave par rapport au courant les obligent à porter le poids de la balise à contre courant pour l’attacher à l’épave. Bilan ils ont pu faire 5 minutes de balade sur l’épave.
Pour les autres ce sera un largage de l’arrière du bateau qui est attaché à la balise à l’avant… Dit comme ça, c’est anodin. Sauf que quand il y a du jus, les quelques 10m à parcourir à contre courant avant d’avoir le bout de la balise dans les mains se traduisent par un début d’essoufflement… Un largage de l’autre coté de la balise ou une ligne de vie entre l’avant et l’arrière du bateau aurait été largement préférable et sécurisant !
Pour la plongée sur le Rubis, ce n’est que du bonheur… Il n’y a pas à dire, cette épave est magnifique !
On remonte sur le bateau via deux petites échelles pas très pratiques. Les derniers sur l’épave détachent la balise… Ce qui provoque une remontée du bout sur lequel quelques palanqués faisaient encore leur palier… Ca ne sent pas la mécanique bien rodées comme j’ai pu le voir sur la même épave avec d’autres structures…
Sur le trajet du retour, on ne peut pas se changer (les sacs dans le placard…) du coup, pas mal de personnes ont froid… On a aussi un compagnon de plongée qui ne se sent pas très bien. Les seuls mots du pilote à son égard auront été « je te conseil de ne pas plonger cet après midi, et j’ai besoin de le savoir vite car j’ai des clients qui veulent savoir s’il y a de la place ». Heureusement, ce n’était qu’un mal de mer et rien de plus sinon…
Pour la manoeuvre de bateau pour apponter… Soit c’est un bourrin, soit il a un truc contre le bateau des douanes juste à coté…
L’après-midi, on s’était engagé à plonger, alors on y a été aussi. En résumé :
– Une bascule arrière a quelques cm des roches
– Un oursin coupé pour faire venir les girelles
– Une holothurie stressée pour cracher ses tubes de cuvier
– 22 personnes sur un petit site

Pour le rinçage, il faut être patient. Il y a juste une poubelle de rinçage pour tout le monde.
Avant de partir je demande s’il y a possibilité de gonfler nos blocs, la réponse : « non, je suis pressé. Je dois partir à Nice ». Je vais chercher la voiture, pendant ce temps Anne pose la même question et étrangement il est devenu possible de les gonfler… Le compresseur anémique mettra une bonne demi-heure à gonfler deux blocs…

Dommage.

Les photos de la sortie sur le Rubis et l’île aux mouettes

C’est le printemps sous l’eau aussi !

L’eau se réchauffe. Il fait beau. Toutes les conditions sont réunies pour que la saison des amours se déclenche sous l’eau. Immergeons nous ensemble et observons autour de nous.

Hypselodoris picta picta - Doris géant (69) 2.JPG Peltodoris atromaculata - Doris dalmatien (ponte).JPGTout d’abord les plus faciles à repérer et à observer. Les sujets préférés d’une grande partie des photographes sous-marins, les nudibranches ! En cherchant bien vous en verrez deux accolés, tête bêche dans une double étreinte amoureuse. En effet, ils sont pour la plupart hermaphrodite et donc à la fois mâle et femelle à la fois. Les pontes des doris feront des spirales tandis que celles des aéoliens (flabeline) seront directement pondu près de leur source de nourriture : les hydraires !

Octopus vulgaris - poulpe commun 3.JPGLoligo vulgaris - calmar (ponte) 1.JPG Les céphalopodes ne sont pas en restes. Comme le montre ces pontes de calmar que vous pourrez trouver cachés au fond de petites cavités abrités. Mais ce n’est pas tout. Dans les habituelles trous des poulpes, derrière l’un d’eux, on découvrira des grappes d’œufs que la femelle protège. En parlant des poulpes, s’il y en a un dans un trou qui semble intéresser un autre poulpe à l’extérieur de son trou et qui y glisse une tentacule… Ce n’est pas pour lui piquer son habitation mais bien pour y déposer la petite graine.

Symphodus rostratus - Sublet (ponte).JPGScyliorhinus canicula - Petite roussette - oeuf 1.jpgOn finit avec les poissons. En observant bien, on s’apercevra que certains poissons ont des couleurs plus vives que d’habitude. Ce sont les mâles qui tentent de séduire les femelles. Un peu partout on verra ces mêmes mâles s’afferrer à construire un nid d’algues douillet puis d’y attirer une femelle pour qu’elle y ponde ces œufs. On va aussi pouvoir observer sur les gorgones des œufs de roussette. Par transparence, on pourra observer l’animal grandir…

Comme le dit Renaud « La mer c’est dégueulasse. Les poissons baisent dedans » (Dès que le vent soufflera 1983).

Saint-Cyr-sur-mer

On profite du long WE ponté de 4 jours du 1er mai pour s’échapper dans le Var. Pas de secret, en s’y prenant 1 semaine à l’avance, la plupart des hotels sont complets… Et c’est par hasard que l’on tombe sur Saint-Cyr-sur-mer. Et le hasard fait parfois bien les choses…

Nous sommes accueillis sur place par le centre de plongée Lecques Aquanaut Center. Ils ont deux bateaux: le pilote de grande capacité en bois et le H2O en alu plus petit. Le centre est spacieux (douche chaude, WC…) et bien tenue. L’accueil est chaleureux. Un merci tout particuliers à Patrick, Philippe et Dominique pour avoir été aux petits soins pendant ces 4 jours. Voilà pour le centre… Mais les plongées?

Et bien c’est la bonne surprise, on est toujours en méditerranée, on n’est pas si loin de notre terrain de jeu, les Alpes-Maritimes, et pourtant on sent la différence dans la faune présente. Par exemples, sur nos deux plongées dans la zone des 35m, nous avons vu des gorgonocéphales. Chance ou pas, difficile de savoir… Ici, les petites ascidies coloniales transparente sont légion. Nous avons aussi eu le droit à un festival de petits mollusques : hermines (3 en 6 plongées !), flabeline/Hervia, doris tricolores/quadricolores/dalmatien. La faune traditionnel n’est pas en reste pour autant. Nous avons pu voir des mérous, des doris géants, des murènes, des dentis, des chapons. Bref que du bonheur.

Pour parachever ce petit tableau de rêves, l’équipe a fait attention à ne jamais nous remettre sur le même site et à nous proposer des ambiances différentes à chaque fois. Nous avons fait un sec, des tunnels, une grotte, un site vallonné, des canions au milieu de barres rocheuses… Un grand moment de dépaysement !

Que du bonheur :)

Les photos du WE à Saint-Cyr-sur-mer

Une histoire de la plongée et des sports subaquatiques

Une histoire de la plongéeAlain Foret et Pierre Martin-Razi s’apprette à sortir en commun un livre qui semble magnifique. Ce livre, « Une histoire de la plongée et des sports subaquatiques », fruit d’un travail collossal, retrace en détail les événements les plus marquant des activités subaquatiques. Comment en partant de travaux sous-marins en passant par des applications militaire, on en arrive à l’activité de loisir que nous connaissons aujourd’hui. J’en ai les yeux écarquillés d’avance… Il va falloir patienter jusqu’à fin mai duuuuuuur !

Pour l’occasion Jacques Pradel a interviewé les deux auteurs dans une ambiance joviale.
écouter l’interview des deux auteurs sur europe1 (à partir de 12 minutes 41)

Une histoire de la plongée et des sports subaquatiques
par Alain Foret et Pierre Martin-Razi aux éditions Subaqua
864 pages, 1800 photographies
Prix de vente : 59 €
Disponibilité : fin mai 2007

Le site du livre « une histoire de la plongée

Mon premier hippocampe

Il y a des plongées qui vous laissent le sourire au coin des lèvres rien que d’y repenser. Je pense que j’aurais longtemps le sourire avec celle-là. Tout d’abord, programmé au dernier moment. La veille au soir je n’avais pas de bloc (le miens est parti en requalification), pas de binôme, et planifier une soirée préparation de cours bio. Bref rien de folichon. Et puis magie des copains fait effet. On me propose une plongée au graillon, on me prête un bloc… Merci Laurent ! Et puis retournement de situation, au dernier moment, changement du plan. Au lieu du graillon, ce sera la plage en face de l’église du Cros-de-Cagnes. C’est là que la plupart des autres plongeurs se disent qu’on est un peu fou d’aller là bas… C’est bien mal connaître la magie de la plongée.

Je vous dresse le tableau : fond vaseux, visibilité limitée à quelques centimètres, eaux à 15°… Bref pas de quoi imaginer ce qui nous attendait. On commence la plongée par se perdre mutuellement… Du coup on remonte, on refait un mini-briefing… Et on repart pour de bon cette fois !

Dès l’arrivée au fond, c’est le spectacle. De la vase sort la vie. Que ce soit les gonfarons qui gambadent dans toutes les directions, que ce soit les étoiles peignes (petits modèles) ou que ce soit les vérétilles, impossible de voir un espace sans vie. Mais ce n’est pas tout, quelques mètres plus loin on tombe sur un tombant. Certes ce n’est pas le grand tombant de coralligène, mais chaque rencontre sur ce tombant agglomérant galet et vases relève du paranormal. Les gorgones de toutes les couleurs (jaunes, oranges, roses) renferment de petits mollusques de mêmes couleurs : magique !

Sur le retour, des poissons en plein repos se laissent photographier : loup, sar, rouget, petite rascasse et un magnifique poisson en livrée de reproduction que je n’ai pas encore identifié. La représentation n’est pas clause et dans le sable on peut voir quelques pénatules et une seiche. C’est donc avec le sentiment d’une plongée bien accomplie que l’on se dirige vers la sortie… Quand se présente le bouquet final, caché entre le sable et un caillou : un hippocampe. Dans les détendeurs, on entend les cris de joie, c’est une première pour tout le monde. J’aurais bien fini le reste de mon bloc à l’observer… Mais la réalité a vite abrégé le rêve, et nous n’avons déjà plus d’air. Nous faisons donc juste quelques clichés avant d’aller nous coucher, le coeur tout léger… Pour sur nous y retourneront !

De la part de tous les présents, nous te dédions cette plongée Loïc

Les photos de la plongée en face de l’église au Cros-de-Cagnes