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Plonger en hiver?

Petit à petit, les bateaux sortent pour leur carénage annuelle, les plongeurs rangent leur palmes pour sortir leur ski. Et pourtant, il reste des irréductibles qui plongent sans même imaginer une seconde une trêve hivernale… La mer sait être généreuse pour ceux qui affrontent le froid (surtout à la sortie de l’eau d’ailleurs).

On commence tout d’abord de nuit au Graillon avec une superbe Aplysie (lièvre de mer) qui nous à gratifié de sa magnifique danse (désolé j’ai pas d’éclairage sufisant pour les vidéeo de nuit…).

On continue ensuite à la vallée des gorgones sur le cap de Nice par un genre pas si courant que ça de gorgone Lophogorgia

On finit enfin de nuit à la plage de la Garoupe (oui encore !) avec une aphrodite. C’est un vers annelé vraiment très mimétique dans les fonds sableux. Nous avons croisé un toujours aussi sympathique grand pagure (Bernard l’Hermite) ainsi qu’un inquiétant uranoscope guette dans l’ombre la moindre proie…

Toutes les photos:

Promenade des Anglais en hiver

Comment chambouler une soirée qui s’annonçait pépère? Facile, ayez dans vos connaissances quelques amis aussi fêlés et férus de plongée/bio que vous !

Je devais assister à un cours de bio sur les mollusques. Un truc bien sympas, présenté par un candidat comme moi à l’IFBS. La soirée s’annonçait bien au chaud à regarder des photos de céphalopodes (poulpes, calmars) et autres gastéropodes avec (des escargots quoi) ou sans coquilles (flabeline ;)). Et bien non. Il n’en sera pas ainsi. Pourquoi? Parce qu’a 18h:

Stéphane Jamme: plongée ce soir 21h plage le voilier à nice
Charles Nérot: ce soir !
Charles Nérot: mais y a bio au Moana ce soir...
Stéphane Jamme: oui mais par pour moi
Charles Nérot: je pense pas pouvoir venir
Charles Nérot: je te fais signe si je viens
Stéphane Jamme: mouaih
[..]
Stéphane Jamme: bon tu déboules
Charles Nérot: bon bah a tout à l'heure ;)

Quelques minutes plus tard…

Charles Nérot: bon finalement pas de bio ce soir, je vais plonger
Anne Doiseau: je suis verte !
Charles Nérot: tu veux venir?
[..]
Anne Doiseau: On se retrouve où?

Voilà, au moins je ne suis pas tout seul à avoir chamboulé ma soirée ;). A partir de la c’est un peu le rush. Passer à Décathlon pour avoir du matériel. Passer à Lingotière récupérer Anne et manger un morceau. Hop direction la Promenade des Anglais et plus particulièrement la plage du Voilier.

J’ai déjà fait une plongée plage du Voilier cet été durant la formation AFBS. Déjà, rien que de se garer avait été un cauchemar, puis marcher tout équipé au milieu de touristes au QI de 2 (regardez voilà des américains !) avait fini de m’achever. Bref j’avais promis de ne pas revenir ici. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… Et les touristes sont partis avec leurs voitures. Donc aucun souci pour se garer en face de la plage de mise à l’eau en plein décembre.

Murphy c’est alors invité à notre petite plongée. La bouteille loué à Décathlon a tout juste 100 bars. Un des plongeurs présents avait oublié son ordi. Stéphane a noyé son APN. Et moi, j’ai voulu faire le malin en prenant mon étanche (spitzbergen de Scubapro) pour ne pas avoir froid… Bon ça à l’air d’une bonne idée comme ça. Mais je vais vous donner quelques indices: on plonge sur du sable et en faible profondeur, la purge automatique déconne un peu…

Donc pour résumer, sur du sable on plonge avec les palmes en l’air pour ne pas en soulever. Avec une étanche on plonge avec les pieds vers le bas pour que l’air ne s’accumule pas dans les bottillons (étanches et sans purges ;)). Et dans une faible profondeur, les variations de pressions (et donc des volumes de l’air emprisonné dans ma combinaison) sont très rapide. En clair, je me suis battu avec mon étanche toute la plongée (en exécutant la maintenant célébrée danse du bivalve…), et je ne suis pas sur d’avoir gagné ;). Enfin, j’ai quand même fini moins transit de froid que mes compagnons subaquatiques.

Trêves de plaisanteries, passons à ce qui vous intéresse, les bestioles que l’on a croisé sous l’eau ! On commence gentiment avec un rouget grondin. Poisson un peu étrange puisqu’il semble marcher sur le fond avec ses barbillons. D’habitudes quand il est effrayé, il déploie ces magnifiques nageoires latérales avec un liseret bleu électrique pour sembler plus gros. J’ai du y aller un peu fort, il a filé directement vers le large… Un peu plus profond, on croise des vérétilles pas encore réveillées (elles peuvent sortir de presque 1m du sable !).

Au milieu de nul par on croise une étrangeté de la nature: une ceinture de Vénus. C’est un Cténaire. Pas très éloignée d’une méduse, mais avec un système pour chasser collant et non urticant. Elle est donc parfaitement inoffensive pour nous. Elle se déplace grâce à plein de petits cils qui reflète la lumière, du coup lorsqu’on l’éclaire cela fait des effets lumineux. Nous avons aussi croisé des calmars ce qui est assez courant de nuit. Une étoile peigne (étoile mer de plusieurs dizaines de centimètre de diamètre) de s’affairait dans le sable à la recherche de quelques mollusque à se mettre sous la dent. Un peu plus loin nous trouvons 2 trous dans le sable caractéristique de la présence d’un bivalve (un peu comme les couteaux en atlantique). D’après Stéphane, la bestiole pourrait dépasser le mètre de longueur, et avoir le corps tellement gros qu’il ne pourrait pas se cacher dans ses coquilles…

Une petite heure plus tard, nous faisons surface. Le froid nous aide à nous changer bien vite, puis nous allons rejoindre le marchant de sable (qui en a ramené plein d’Algérie dans ma chambre) avec plein d’images dans la tête…

Amateur de mérous et de tombant de coralligène dégringolant, passez votre chemin. Les autres venez découvrir ce paysage lunaire et hors du temps !

Les photos de la plongée de nuit à la plage du Voilier

Service atelier du Décathlon Antibes et la plongée

Bon aller j’y vais de mon coup de gueule. Décathlon trust de plus en plus tout ce qui concerne le sport dans la région d’Antibes. Leur nouveau magasin n’arrangera rien.

Pourquoi ça me dérange? Peut être par ce que le service atelier/location est des plus déplorable pour ce qui concerne la plongée. Depuis quelques mois, j’accumule les ennuies avec eux.

Quelques exemples:

  • Impossibilité de réserver du matériel pour la location, du coup j’ai plusieurs amis qui ont du annuler leur plongée faute de matériel (impossible de trouver une alternative après 18h quand on comptait sur Déca)
  • Parlons en de la location de bloc : une fois sur deux (ma moyenne sur 3 mois) la pression dans le bloc loué est tout juste de 100 bars (la moitié de ce qui est prévu). Inacceptable !
  • Passer par leur service pour réviser des détendeurs est lent, cher et dangereux. Plus d’un mois pour récupérer un détendeur. Mon détendeur de secours revenant réglé de manière dangereuse (baisse de la moyenne pression pour masquer une fuite du clapet). Ca tombe sur moi, je peux le faire re-régler, ça tombe sur un plongeur moins averti… Le tout pour le double du prix que j’aurais payé ailleurs (mais sans les jolis graphiques de test…)
  • Le SAV n’est pas mieux, plus de 2 mois pour récupérer un phare encore sous garanti qui ne voulait plus se laisser ouvrir. Ils ont considéré que cela ne faisait pas parti de la garanti et n’ont consenti aucun geste commercial. Moi qui adore les plongées de nuit, j’y ai été pour mon compte pour tout l’été !
  • Les gonflages, parlons en. Je gonfle moi même, hum disons plusieurs centaines (milliers?) de blocs par an. Je suis aussi technicien d’inspection visuelle (je peux vérifier et attester qu’un bloc est bon entre deux requalifications). Je pense donc être « averti » de si un bloc est « en règle » pour être gonflé ou non. Tant du point de vue aspect général que celui des vérifications réglementaires. Bref, ils ne veulent plus gonfler mon bloc, ils ont suivi un cours de réglementation qu’ils disent. Je ne vais pas me battre avec eux…

Autant dire que je vous recommande d’aller voir ailleurs. C’est moins pratique, c’est un poil plus cher (encore que…). Mais au moins vous tomberez sur des personnes compétentes dans le domaine bien spécifique du matériel de plongée.

Quelques adresses en vrac:

Grumpfff !!!

Plongée de nuit – Plage de la Garoupe

Vendredi soir, le WE commence… Nous avons programmé une plongée de nuit ce soir. Bon déjà, il pleut, il y a du vent, il fait froid… Pas glop. Un coup d’oeil, à l’eau plage de la Garoupe. A première vu, ça va, l’eau n’a pas l’air trop trouble ni trop agitée. C’est donc sous la pluie que nous nous immergeons plage de la Garoupe sur le cap d’Antibes.

D’habitude, sur ce site de nuit, on reste dans la zone des 5m, on grenouille autour des roches au milieu de la baie… Il faut se rendre à l’évidence au bout de quelques minutes, pour ce soir il va falloir changer de programme. Visibilité pourrie, autour des roches c’est dangereux avec le ressac et le peu d’eau. D’ailleurs on a vu un mulet à peu prêt aussi en difficulté que nous se cogner à plusieurs reprises sur les rochers. Donc pendant un gros quart d’heure, c’est la tristesse absolue, rien de bien intéressant à se mettre sous la dent. Les habitants des petits fond étant sûrement à l’abri au fond de leur trou. On s’éloigne donc dans la baie pour trouver un peu de fond.

C’est à peu prêt au moment où j’allais interrompre la plongée que la mer m’a rappelé que chaque immersion vaut le coup. Un calmar me passe donc juste sous le nez. Je n’ai même pas eu le temps d’allumer l’appareil photo qui dansait accroché à son bout. Tout de suite la motivation reprend le dessus. Et que voilà qu’une une magnifique raie torpille nous gratifie de sa magnifique nage pour aller s’affaler sur un tapi de posidonie. Quelques flash plus tard, on est reparti gambader dans le sable a des profondeurs incommensurables (imaginez, 10m !).

A partir de la c’est un peu le spectacle permanent. Dans le sable un premier serpenton monte la garde. Ensuite une grande vive, peu soucieuse de son mimétisme se dresse fièrement dans le sable. Juste après l’avoir dépassé, on tombe sur un groupe de calmar (3, peu être 4) qui visiblement venait voir si dans le faisceau de nos lampe ne se trouvait pas quelque chose à grailler (voir la vidéo du calmar)… Lassé par mes flashs, ils ont finis par partir. Pas très grave, car on tombe sur une sourie des sables, un oursin irrégulier qui vit dans le sable et qui à notre approche n’a eu qu’une envie, y retourner !

Je passe sur les traditionnels bothus ou le poulpe que nous croisons dans le sable pour aller directement vers des petites cigales. J’ai de la chance, pour une fois, une d’elle accepte de faire une séance photo. Un petit tour dans la posidonie, pour finir en beauté avec un saint-pierre

C’est déjà finie, on rentre sous la pluie, on se change sous la pluie. Mais on n’a déjà plus qu’une question en tête, quand est ce qu’on y retourne !

Les photos de la plongée de nuit plage de la Garoupe

Séquence souvenirs:

    • C: A tiens j’ai gaffé sur l’orientation… On rentre en capelé ou par le cap?
    • A: en capelé
    • C: bah non, ça sera par le cap!
  • On fait le tour du cap?
  • 2 camionnettes pompiers, 1 bateau de pompier, 1 voiture de police municipale. Qui dit mieux?

Plongée de nuit à la grotte du Lido

Aller hop, pour bien couper la semaine de boulot, une petite plongée de nuit rien de tel! Cette fois ce sera la grotte du Lido, à Saint-Jean Cap-Ferrat.

On se prépare tranquillement avec Anne. Hop hop hop, on descend les marches. Et là, je fais ce que je ne fais jamais d’habitude, je saute à l’eau sans masque, sans détendeur, sans palmes… La totale quoi. Je m’équipe donc dans l’eau. Après avoir mis le masque, c’est la surprise, des méduses de partout… Grrr, j’ai eu du bol, j’en ai juste une qui m’a frôlé l’arcade, juste quelques picotements. On s’échappe donc rapidement des premiers metres de flotte. les méduses s’étant juste donné rendez-vous prêt du ponton, nous n’en verrons plus pendant la plongée.

Ensuite ballade le long du tombant histoire d’aller voir la zone à 30m toujours aussi magnifique avec son corail, ses éponges et son explosion de couleurs (désolé je n’étais pas motivé à l’appareil => presque aucune photo). Au passage on peut noter un filet dangereusement placé… Mais rapidement notre attention est détourné de celui-ci par deux calmars qui entament une danse d’esquive de nos loupiotes :). Puis c’est le retour vers la grotte, histoire de quand même y faire un tour. Enfin, on termine par un grenouillage en règle pour fouiner dans la posidonnie et les anfractuosités des rochers. Partout y grouille la vie, avec notamment pleins de petite crevette.

Au retour, évidement la réunion de famille de nos « amies » gélatineuse et urticantes n’était pas finie… Donc c’est l’esquive final pour sortir… Et puis s’apercevoir que ma lampe c’est décrochée… Heureusement allumée => facilement repérable… Malheureusement allumée => les micro organismes attirés par la lumière attirent eux-mêmes les méduses… Pas glop. Surtout pour Anne qui va se faire toucher au visage dans cette histoire… ;(

Et voilà, c’est déjà fini…

Les photos de la plongée de nuit à la grotte du Lido

Séquence souvenirs:

  • On ne va pas finir trop tard…
  • Je rince en rentrant !
  • les flamandes (Jacques Brel)
  • Scéance de botox ( :( )