Il y a peu, je vous racontais comment quelques plongeurs atteignaient le niveau 4 de plongeurs. Ce qui correspond à l’aboutissement dans la pratique de la plongée (sans parler de son enseignement). Pourtant, il faut bien commencer un jour. Et tout commence par un baptême ! Dans le rôle de premières bulles, j’appelle Virginie qui a fait son baptême de plongée sur la côte d’Azur ce WE…
Virginie, comme pas mal de personnes qui viennent faire leur premier plouf, arrive avec quelques appréhensions… Selon sa propre définition, elle est plus de l’air que de l’eau: d’habitude la mer est plus synonyme de planche à voile que de palmes. Elle a déjà testé la plongée en Mer Rouge à 8 ans avec des souvenirs lointains et pas tous heureux. Parmi ses quelques craintes, on peut citer celle de devoir respirer par la bouche plutôt que par le nez, le passage obligé par un topo long, incompréhensible et dont rien de ressortira ou encore de se faire mal aux oreilles… J’en passe, la connaissant, ça devait fourmiller dans sa tête. Et pas de bol, c’est le premier WE où l’eau s’est bien refroidie et où il y a du vent. C’est donc dans des conditions pas vraiment idéales que tout cela se déroule. Elle est donc venue à moitié à reculons et à moitié pour nous faire plaisir à Anne et à moi.
Première étape, le topo. Là, c’est moi qui m’y colle et en plus de Virginie, il y a Émilie et David qui viennent pour la même raison (mais eux sont chanceux et vont plonger avec Claude plutôt qu’avec moi ;-) ). Bon ok, c’est un peu longuet, mais nos trois compères ont l’air de s’intéresser à mon baratin. J’espère qu’il en est quand même resté quelque chose :-p
Deuxième étape, s’équiper de sa combinaison, mettre ces satanées palmes qui vous font ressembler à un pingouin, cracher dans son masque pour éviter la buée,
sauter descendre du bateau par l’échelle. Arg, l’eau ça mouille, et en plus elle est pas à 35°… Ensuite il faut enfiler le gilet sur lequel il y a cette bouteille pleine d’air. Là, Virgo se retrouve sur le dos à regarder le ciel en se demandant un peu se qui se passe (et pourquoi elle est venue dans cette galère). Pendant ce temps là, je serre les sangles du gilet, je lui répète les consignes de sécurité. Virgo, elle c’est plutôt l’idée de respirer par la bouche qui l’incommode. Alors pendant que je lui dis de s’entrainer à respirer dans le détendeur, c’est plutôt soulever le masque pour respirer par le nez qui lui vient naturellement ;)
Nous y voilà, c’est la descente. Virgo oublie complètement son détendeur… Maintenant ce sont les oreilles qui l’inquiètent : et si ça ne passe pas, j’ai fait tout ça pour rien !!!! Mais de ce coté là non plus, finalement pas de soucis. On laisse passer les premiers instants d’adaptation. Ce n’est pas très naturel au début d’être libre d’évoluer en 3 dimensions… Mais on s’y fait vite et on découvre plein de nouvelles sensation. J’essaye de montrer à Virgo un peu de faune et de flore, mais au début une grosse appréhension de tout ce qui rentrerait à priori dans la case « algue » ou dans la case « mou/gluant ». Et encore une fois, au bout de pas longtemps, on oublie ses craintes pour s’émerveiller devant les merveilles de la Méditerranée. Une fleur étrange qui rentre ses pétales quand on l’approche et qui finalement se trouve être un ver (spirographe). Une anémone qui abrite un petit crabe (araignée des anémones). Des fleurs jaunes qui se recroquevillent (des anémones jaunes encroûtantes). Une bête menaçante au fond de son trou qui se trouve être complètement miro (un congre). Bref tout un univers qui se découvre. Et tout ça avec la liberté de l’oiseau dans l’air. On « vole » dans l’eau. Que du bonheur ;)
Et voilà notre Virginie qui repart du bateau avec un grand sourire et plein de souvenirs… Elle envisage même peut-être un niveau 1. Incroyable non ?